Le syndrome urologique félin chez le chat

Plus communément appelé SUF, le syndrome urologique félin est une affection touchant la vessie et l’urètre du chat. Elle peut provoquer une obstruction des voies urinaires, qui constitue une urgence vitale. Dans cet article, faisons le point sur les causes possibles de ce problème de santé, les symptômes, les traitements proposés à l’heure actuelle et les gestes préventifs à adopter pour éviter les récidives.

Illustration : "Le syndrome urologique félin chez le chat"

Qu’est-ce que le syndrome urologique félin ?

Le syndrome urologique félin (SUF) affecte le bas appareil urinaire du chat et regroupe diverses affections dont les inflammations, les obstructions de l’urètre ou encore les cystites.

La formation de calculs urinaires (urolithes) peut engendrer une irritation de la muqueuse du tractus urinaire, mais également bloquer l’écoulement de l’urine. Cette obstruction constitue une urgence vitale, car elle peut causer la mort de l’animal en plus ou moins 48 heures en l’absence de prise en charge vétérinaire.

Bien que le SUF soit un problème médical très sérieux, la boule de poils atteinte a de bonnes chances de se rétablir, si un traitement adapté est proposé rapidement. Par la suite, il est nécessaire d’appliquer rigoureusement les recommandations du professionnel de la santé animale tout au long de la vie du chat, afin de limiter un maximum les récidives.

Quelles sont les causes ?

Il existe plusieurs facteurs de risque chez nos compagnons aux longues moustaches et pattes de velours, dont :

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  • Le sexe : la maladie pointe le bout de son museau aussi bien chez les femelles que les mâles. Toutefois, les blocages urinaires sont plus souvent observés chez les matous en raison de leur urètre plus étroit et allongé.
  • L’alimentation : des aliments de mauvaise qualité, trop riches en phosphore ou en magnésium, voire qui modifient le pH urinaire, peuvent favoriser la formation de calculs.
  • La sédentarité et le surpoids : les petits félins souffrant d’obésité ou peu actifs ont plus de chances de développer un SUF.
  • Un manque d’eau : une faible consommation d’eau peut être à l’origine d’un trouble urinaire chez le chat.
  • Une prédisposition génétique : elle peut également jouer un rôle dans le développement d’un SUF (calculs, infections urinaires…).
  • Le stress : cet état, dû à un changement d’environnement, un cadre de vie inadapté, de l’ennui ou encore l’arrivée d’un nouveau membre de la famille, peut déclencher une infection urinaire.

Comment le reconnaître ?

Le syndrome urologique félin se manifeste de différentes manières. Voici plusieurs signes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :

  • Votre animal de compagnie a des difficultés à uriner.
  • Il ressent des douleurs à la miction (miaulements, gémissements…).
  • Il émet des petites quantités d’urine.
  • Il fait pipi en dehors de sa litière, dans des endroits inhabituels.
  • La fréquence des mictions augmente.
  • Votre chat lèche sa zone génitale de manière excessive.
  • Ses urines contiennent du sang.
  • Il essaye ou ne parvient plus à uriner.

En outre, vous pouvez remarquer une grande fatigue chez votre boule de poils adorée, une perte d’appétit, voire des vomissements. Si de tels symptômes apparaissent, une consultation chez le vétérinaire s’impose sans plus attendre.

Quels sont les traitements possibles ?

En plus d’un examen clinique général, le vétérinaire peut procéder à des analyses complémentaires pour établir l’origine du SUF et adapter le traitement. Analyse d’urine, de sang ou bactériologique, radiographie, échographie… Sont autant de procédés permettant au professionnel d’affiner son diagnostic.

Ainsi, le traitement peut prendre plusieurs formes, en fonction de la situation et du profil de votre petit félin. Ce dernier peut bénéficier :

  • D’un sondage urinaire réalisé sous anesthésie générale pour vidanger la vessie et lever l’obstruction.
  • D’une opération chirurgicale pour retirer les calculs urinaires ne pouvant être éliminés par les voies naturelles.
  • D’une prescription de médicaments, comme des antibiotiques ou des antidouleurs.
  • D’une alimentation spécifique pour dissoudre les cristaux et prévenir les récidives.

En cas de stress, le vétérinaire peut vous apporter de nombreux conseils pour apaiser votre compagnon aux pattes de velours (réorganisation de l’espace, enrichissement, compléments alimentaires…).

Comment prévenir les récidives ?

Afin d’éviter une nouvelle crise de SUF et de maintenir un bon équilibre dans l’appareil urinaire de votre chat, nous vous recommandons vivement d’adapter son alimentation en fonction de sa taille, son âge, son état de santé, son niveau d’activité physique et ses sensibilités. N’hésitez pas à demander l’avis de votre vétérinaire pour faire le meilleur choix.

De plus, encouragez votre matou à boire au quotidien pour rester hydraté. Vous pouvez, par exemple, investir dans une fontaine à eau qu’il faudra garder propre. Pensez aussi à bien choisir sa litière, et à la nettoyer régulièrement. D’autre part, vérifiez la fréquence et l’état de ses mictions pour réagir le plus rapidement possible en cas de signes inhabituels.

De même, proposez chaque jour à votre petit félin des stimulations physiques et mentales. Une activité régulière l’aide à rester en forme, mais également à chasser l’ennui et le stress. Enfin, ne négligez pas les bilans de santé chez le vétérinaire. Ces check-up permettent de vérifier la bonne santé de votre animal de compagnie, et de détecter précocement les maladies ou autres problèmes risquant d’affecter sa qualité de vie.