Reconnaître une hernie discale chez son chien
On entend souvent dire que « le mal de dos est le mal du siècle ». Comme nous autres humains, nos fidèles compagnons à 4 pattes peuvent être concernés par ce problème, en particulier la hernie discale. Quelle est donc cette affection ? Quelles sont les causes principales ? Comment l’identifier chez votre chien ? Quels sont les traitements disponibles pour le soulager ? Toutes les réponses se trouvent dans notre guide.

Qu’est-ce que la hernie discale chez le chien et quelles sont les causes ?
Le corps du meilleur de l’Homme est composé d’une colonne vertébrale, constituée de vertèbres. Ces dernières sont séparées par des disques intervertébraux ayant un noyau gélatineux entouré d’un anneau fibreux. Au-dessus se trouve un canal médullaire qui permet le passage de la moelle.
Une hernie discale pointe le bout de sa truffe, lorsque l’un de ces disques exerce un effet de compression sur la moelle épinière et que son anneau se déchire. L’animal concerné par cette affection peut alors ressentir des douleurs vives et rencontrer des difficultés locomotrices.
À noter qu’il existe différentes formes de hernies discales chez le chien, dont :
- Le type I, qui se traduit par une calcification du noyau pulpeux du disque intervertébral et l’altération de son anneau fibreux.
- Le type II, qui se caractérise par un épaississement de l’anneau fibreux du disque intervertébral, provoquant une pression sur la moelle épinière.
- Le type III, hernie discale aussi appelée « explosive », qui arrive à la suite d’un traumatisme (accident, chute…) chez les chiens de toutes les races et de tout âge.
Certaines races de petits chiens ont une prédisposition au type I, comme les Lhassa Apso, les Teckels, les Shih Tzu, les Bouledogues Français, les Bichons, les Cavaliers King Charles, les Caniches ou encore les Yorkshire Terriers.
Nombre de grandes races canines sont également prédisposées au type II, telles que les Labradors, les Bergers Allemands, les Dobermanns et les Rottweilers.
Comment la reconnaître ?
Les symptômes d’une hernie discale chez le chien varient en fonction de l’emplacement de la lésion et de la gravité. Souvent, elle apparaît entre les vertèbres thoraciques et lombaires, mais peut également toucher la région cervicale.
L’affection est ainsi classée en plusieurs stades :
- Stade 1 : une douleur est localisée au niveau de la colonne vertébrale. Le chien peut ressentir une hypersensibilité à cet endroit, tendre l’abdomen, voûter le dos et gémir à cause de la douleur.
- Stade 2 : l’animal se déplace, mais ses mouvements s’avèrent hésitants ou maladroits. Il présente une faiblesse au niveau des membres.
- Stade 3 : il n’arrive plus à se tenir debout ni à marcher seul. Toutefois, il peut encore bouger ses membres. Il conserve une sensibilité à la douleur.
- Stade 4 : le toutou est paralysé. La sensation de douleur profonde est bel et bien présente ; il ne peut plus bouger ses membres postérieurs.
- Stade 5 : le chien est complètement paralysé et subit une perte totale de la sensibilité profonde (plus de réaction à la douleur). Il est possible d’observer une incontinence urinaire et/ou fécale. En raison du stade très avancé de la hernie discale, le pronostic est réservé quant à la récupération.
Comment soulager un chien concerné par la hernie discale ?
Plus la hernie discale est identifiée et traitée tôt, plus les chances de guérison sont élevées. Si vous repérez des signes inhabituels chez votre chien (douleur, dos voûté, problèmes de mobilité…), nous vous invitons à prendre contact avec votre vétérinaire le plus rapidement possible.
Pour établir son diagnostic, il peut effectuer une IRM ou un scanner. Une myélographie est aussi possible. Il s’agit d’une technique d’imagerie de la moelle épinière après injection de produit de contraste.
Quid du traitement ? En cas de douleur sans aucune aggravation, le professionnel peut recommander du repos durant plusieurs semaines et la prise d’anti-inflammatoires pour résoudre le problème.
Si des signes plus graves ont pointé le bout de leur museau, comme la paralysie (stade avancé), une opération chirurgicale permettra d’éliminer la compression exercée sur la moelle épinière.
Par la suite, le vétérinaire préconisera un repos strict pendant un mois au moins, accompagné de traitements antalgiques et de la physiothérapie. Cette dernière joue un rôle essentiel dans la rééducation et la récupération des fonctions motrices du chien. L’activité physique devra être reprise de manière progressive.

Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Passionnée par le monde animal, Joséphine met sa plume au service des propriétaires soucieux du bien-être de leurs compagnons. Sur Animols, elle rédige des conseils pratiques pour aider à mieux comprendre et protéger chiens, chats et petits rongeurs. Alimentation, hygiène, santé... Joséphine apporte des réponses claires et accessibles aux questions des adoptants soucieux d’offrir à leurs animaux une vie saine et équilibrée.