Les problèmes hormonaux post-stérilisation chez le chien

La stérilisation d’un chien (ou d’une chienne) consiste à retirer ses organes reproducteurs (ovaires ou testicules). Ce sont eux qui produisent les principales hormones sexuelles, comme les œstrogènes et la testostérone. Toutefois, ces hormones ne se limitent pas à la reproduction : elles jouent aussi un rôle clé dans le métabolisme, le comportement, la qualité du pelage ou encore le fonctionnement urinaire. Quand leur production s’arrête, cela peut donc légèrement perturber l’équilibre naturel de l’organisme de votre toutou. Pour mieux l’accompagner après son intervention, voici les changements les plus fréquents à connaître.

Une prise de poids

À la suite d’une stérilisation, le métabolisme d’un chien change. Son besoin énergétique diminue de 20 % à 30 %, tandis que son appétit augmente. Une combinaison parfaite pour favoriser la prise de poids et la baisse de masse musculaire !

Pour éviter ce problème, il est recommandé de surveiller le poids de votre toutou après l’intervention, mais aussi (et surtout) d’adapter son alimentation à ses nouveaux besoins. Vous devrez ainsi adopter une alimentation moins calorique, adaptée aux chiens stérilisés. Veillez également à ce que votre compagnon à 4 pattes maintienne une activité physique quotidienne d’au moins une heure, combinant promenades actives, jeux et stimulation mentale, pour préserver son poids et son tonus après l’intervention.

Des changements comportementaux

La stérilisation peut légèrement modifier le comportement d’un chien sans changer sa personnalité. Ainsi, l’absence d’hormones sexuelles peut parfois provoquer une baisse d’énergie ou de motivation, de l’anxiété ou de l’irritabilité. Votre chien peut notamment devenir plus attentif ou posé, mais la stérilisation ne le transformera pas pour autant en un animal sédentaire s’il a toujours été très actif. En réalité, chaque chien réagit différemment selon son tempérament.

Pour accompagner ces changements, il est encore une fois recommandé de maintenir une routine stable et de stimuler votre compagnon à 4 pattes par le jeu et l’activité physique.

Des modifications du pelage et de la peau

Saviez-vous que les hormones sexuelles interviennent dans le renouvellement du poil et la sécrétion de sébum ? Après une stérilisation, le poil de votre fidèle compagnon peut ainsi devenir plus fin et plus terne. Certaines zones de son pelage (cuisses, ventre, flancs) peuvent même présenter une alopécie hormonale, en d’autres termes une perte localisée de poils.

Rassurez-vous, ces effets sont purement esthétiques et sans gravité. Pour aider votre toutou à retrouver sa belle toison, misez sur une alimentation riche en acides gras essentiels (oméga 3 et 6) et des compléments à base de biotine ou de levure de bière. N'hésitez pas pour cela à demander conseil à votre vétérinaire.

De l’incontinence urinaire

Autre effet secondaire possible que l’on observe surtout chez les femelles : l’incontinence urinaire. Chez certaines chiennes, la chute d’œstrogènes entraîne en effet un relâchement du sphincter urinaire. Cela se manifeste généralement plusieurs mois ou plusieurs années après la stérilisation par des fuites d’urine pendant le sommeil ou au réveil, des zones humides sous la chienne ou une odeur d’urine persistante.

Ce trouble fréquent est heureusement bénin et il se traite efficacement avec des médicaments stimulants le tonus urinaire ou un traitement hormonal léger. Dès les premiers signes, consultez votre vétérinaire sans attendre pour éviter à votre boule de poils les irritations et les infections urinaires secondaires.

Après la stérilisation, certains chiens peuvent rencontrer de petits déséquilibres hormonaux, comme une prise de poids, un peu plus de fatigue, des changements dans le pelage ou des soucis urinaires. Chaque chien réagit différemment selon son âge, sa race, son sexe et sa santé. Pour repérer facilement ces troubles, observez attentivement votre compagnon à 4 pattes au quotidien : son énergie, son appétit, son comportement… et n’hésitez pas à faire un suivi régulier chez le vétérinaire. En ajustant, en plus de cela, son alimentation et en veillant à ce qu’il se dépense suffisamment, vous l’aiderez à coup sûr à rester en pleine forme et à maintenir son équilibre hormonal.