Prévenir les carences nutritionnelles chez les rongeurs
Les rongeurs et les lagomorphes sont des petits compagnons de vie formidables. Mais comme les chiens et les chats, les nouveaux animaux de compagnie (NAC) ont des besoins spécifiques qu’il est nécessaire de combler pour assurer leur santé, ainsi que leur bien-être. Notre guide braque sa loupe sur l’alimentation de ces adorables mammifères, et vous apporte des conseils précieux pour prévenir les carences nutritionnelles chez votre boule de poils adorée.

Quels sont les besoins nutritionnels des rongeurs ?
Les rongeurs (souris, rats, gerbilles, chinchillas…) et les lagomorphes (lapins), ont besoin d’une alimentation saine, équilibrée et adaptée à leur espèce pour rester en bonne santé. Non seulement le choix des types d’aliments s’avère primordial, mais le respect des proportions aussi.
Chaque petit mammifère a ses propres besoins nutritionnels en fonction de son mode de vie naturel. À titre d’exemple, les cochons d’Inde nécessitent un régime riche en vitamine C.
De plus, certains rongeurs font partie des herbivores, c’est-à-dire que leurs repas doivent être principalement composés de végétaux. Le cobaye peut se nourrir de foin de qualité, par exemple, et l’octodon réclame une alimentation pauvre en sucre pour éviter le diabète. Cette adorable boule de poils apprécie le foin et les herbes sèches pour maintenir une bonne digestion, mais aussi l’usure des dents.
Vous avez adopté une gerbille ou un hamster ? Ces animaux sont granivores, avec une tendance omnivore. Leur régime se compose essentiellement de graines, de céréales, ainsi que de légumes et de fruits en petite quantité.
Dans tous les cas, nous vous invitons à vous renseigner attentivement sur les besoins spécifiques de l’espèce que vous possédez pour fournir une alimentation adéquate. N’hésitez pas à en discuter avec un vétérinaire spécialisé en NAC. Ce professionnel vous donnera des conseils au poil pour gérer au mieux la gamelle de votre rongeur ou de votre lagomorphe, et en prendre soin.
Quelles sont les conséquences d’une carence nutritionnelle ?
Une nourriture inappropriée peut entraîner des carences nutritionnelles chez votre NAC, qui risque de souffrir de problèmes de santé divers. L’insuffisance de vitamines, notamment B, peut causer une perte de poils anormale, une faiblesse généralisée et un déséquilibre du métabolisme. Chez le cochon d’Inde, un manque de vitamine C peut provoquer le scorbut, une maladie pouvant être à l’origine de problèmes divers (articulaires, dentaires, immunitaires…). Sans traitement, cette affection est mortelle.
En outre, une déficience alimentaire est susceptible d’engendrer des troubles digestifs, comme une diarrhée ou une constipation. Elle risque également d’affecter la santé dentaire de votre rongeur ou de votre lagomorphe. Ce dernier a les dents qui poussent constamment et requièrent une usure régulière par le biais de la mastication. Un manque d’aliments à mastiquer – comme le foin – peut conduire à des problèmes douloureux de dentition, tels que la malocclusion.
Ajoutons à cela que les fibres demeurent importantes afin d’assurer une bonne digestion ; et que l’organisme de votre NAC réclame de nombreux nutriments essentiels (protéines, glucides, minéraux…) pour rester en pleine forme.
Comment améliorer le régime alimentaire de votre rongeur ?
Comme nous l’avons déjà mentionné, nous vous recommandons vivement de consulter un vétérinaire spécialisé en NAC pour obtenir des conseils personnalisés sur les proportions idéales et les éventuels suppléments alimentaires à apporter à votre petit mammifère.
D’autre part, nous vous invitons à observer attentivement son comportement pour comprendre ses préférences alimentaires. Prenez le temps d’identifier ce qu’il mange volontiers ou ce qu’il évite. De plus, alternez les aliments pour encourager une variété de nutriments et éviter les carences.
En plus du foin et des granulés, vous pouvez préparer des « mélanges maison » adaptés aux besoins spécifiques de votre rongeur ou de votre lagomorphe. Pour un lapin, par exemple, vous avez la possibilité de lui servir des assortiments de feuilles fraîches, crues et de saison (mélisse, aneth, cerfeuil, fanes de carotte ou de radis, feuilles de betterave, etc.). Encore une fois, tournez-vous vers votre vétérinaire pour faire le meilleur choix en fonction de l’espèce de votre petit compagnon et de son profil unique.
Enfin, vous pouvez apporter des friandises saines et enrichissantes à votre NAC. Un chinchilla, par exemple, se régalera avec une cuillère à café (3 fois par semaine au maximum) de feuilles et de fleurs séchées (souci, pétales de rose, fenouil, pissenlit...). En plus de lui procurer un véritable plaisir gustatif, certains végétaux regorgent de bienfaits (actions toniques, diurétiques et immunostimulantes).
Bien sûr, introduisez toujours un nouvel aliment de manière progressive pour permettre à l’estomac de votre rongeur ou de votre lagomorphe de s’adapter, sans souffrir de perturbations digestives majeures. N’oubliez pas l’apport quotidien en eau également !

Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Passionnée par le monde animal, Joséphine met sa plume au service des propriétaires soucieux du bien-être de leurs compagnons. Sur Animols, elle rédige des conseils pratiques pour aider à mieux comprendre et protéger chiens, chats et petits rongeurs. Alimentation, hygiène, santé... Joséphine apporte des réponses claires et accessibles aux questions des adoptants soucieux d’offrir à leurs animaux une vie saine et équilibrée.