Prendre soin d’un chien adopté en refuge

Laisser le chien s’adapter à sa nouvelle vie

La vie en refuge est généralement stressante pour les chiens, et le moindre changement brutal d’environnement peut les perturber grandement. Dans le milieu de la protection animale, les bénévoles et les agents animaliers sensibilisent souvent les candidats à l’adoption à la règle des « 3-3-3 » : 3 jours pour décompresser, 3 semaines pour intégrer la nouvelle routine, 3 mois pour se sentir chez soi.

Elle permet d’expliquer aux adoptants la nécessité de rester doux et patient. En effet, la plupart des animaux adoptés ont besoin de temps (plusieurs semaines, voire mois dans certains cas) pour s’adapter à leur nouvelle vie. Après avoir connu le cadre stressant du refuge, ils doivent apprendre les règles du foyer, prendre leurs marques, s’habituer aux bruits et aux odeurs, etc. En d’autres termes, il leur faut du temps pour comprendre qu’ils sont enfin en sécurité et bénéficient de stabilité.

Pour favoriser l’intégration de votre fidèle compagnon et construire les bases d’une relation solide, il est essentiel :

• de le laisser s’adapter à son rythme ;
• de ne pas forcer le contact ;
• de privilégier l’éducation positive ;
• de mettre en place de bonnes habitudes de vie ;
• d’aménager un environnement rassurant ;
• d’assurer sa sécurité, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Prévoir des soins réguliers

Dans les semaines qui suivent l’adoption de votre chien, il est vivement conseillé de réserver une consultation chez le vétérinaire, pour effectuer un bilan de santé et mettre en place son calendrier vaccinal.

Si de nombreux chiens n’ont pas de soucis de santé particuliers à leur adoption, d’autres ont toutefois besoin de soins réguliers. En effet, certains pensionnaires de refuge ont connu l’errance ou la maltraitance. Négligés et mal nourris, ils vivaient dans de mauvaises conditions ayant eu des conséquences sur leur santé : maigreur, fonte musculaire, blessures…

En cas de lésion, il convient de poursuivre les soins à la maison en suivant les recommandations du vétérinaire. Si votre petit protégé a souffert de malnutrition et de négligence, une alimentation et une activité physique adaptées à son profil spécifique s’avèrent nécessaires pour le remettre sur « patte ».

Par ailleurs, certains chiens – notamment ceux adoptés dans des refuges précaires – sont envahis par les puces et les vers. Un traitement antiparasitaire efficace est donc primordial. D’autres problèmes de santé divers, en particulier chez les vieux chiens, imposent un suivi vétérinaire rigoureux et un traitement spécifique (infection cutanée, souci dentaire, trouble auriculaire, tumeur…).

Enfin, il est possible que l'adopté n'ayant jamais été entretenu correctement nécessite une bonne séance de toilettage (bain, tonte...) pour se sentir bien.

Gérer ses traumatismes

Il arrive que des chiens de refuge soient victimes de traumatismes, liés à leur abandon, à leur isolement ou encore à des actes de violence. En tant qu’adoptant responsable, vous devrez aider le nouveau membre de votre famille à aller de l’avant et à faire le deuil de son passé.

Ces mauvaises expériences risquent de créer de l’anxiété ou de la peur chez l’animal. De plus, certains toutous manquent de socialisation : ils ne sont pas habitués à la présence de congénères, d’humains ou d’autres animaux, voire aux environnements variés. Un travail de confiance et de désensibilisation est alors requis.

Ajoutons aussi que des chiens, qui ont par exemple vécu la majeure partie de leur vie dans la rue, peuvent développer des comportements « indésirables » par survie, comme la protection de ressource et les fugues. Patience et éducation positive seront vos alliées pour accompagner votre boule de poils.

Si besoin, n’hésitez pas à payer les services d’un éducateur canin pour gérer les traumatismes de votre chien et ses éventuels troubles comportementaux. Cet expert en comportement du chien vous aidera à comprendre votre canidé, et à construire une relation harmonieuse avec lui.