Prendre soin d’un chat adopté en refuge

Après leur adoption, les chats ont besoin de temps pour s’adapter

300 000 animaux seraient abandonnés chaque année en France. Parmi eux, de nombreux chats sont sauvés par des associations de protection animale, qui les placent dans des refuges ou des familles d’accueil le temps de leur trouver des adoptants responsables.

De nombreux pensionnaires sont stressés par la vie en refuge (confinement, bruit…), et les changements brutaux d’environnement. Souvent, les défenseurs de la cause animale sensibilisent les candidats à l’adoption à la règle des « 3-3-3 » :

• 3 jours pour décompresser ;
• 3 semaines pour intégrer la nouvelle routine ;
• 3 mois pour se sentir chez soi.

L’objectif ? Faire comprendre aux adoptants que la patience et la douceur sont les maîtres mots. En règle générale, les petits compagnons aux pattes de velours fraîchement adoptés ont besoin de temps pour s’adapter à leur nouvelle vie. Cette adaptation peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans certains cas.

Une fois dans leur foyer, les ex-pensionnaires de refuge doivent prendre leurs marques, apprendre les règles du foyer, mais aussi s’habituer aux stimuli inconnus (sons, odeurs…). Plusieurs actions sont donc à mettre en place pour favoriser leur intégration, comme :

• laisser l’animal s’adapter à son rythme ;
• ne pas forcer le contact (porter ou caresser un chat réticent…) ;
• opter pour l’éducation positive ;
• aménager un cadre calme et rassurant ;
• sécuriser les lieux ;
• instaurer de bonnes habitudes de vie.

Certains chats de refuge nécessitent des soins spécifiques

Vous avez adopté un chat auprès d’une association ? Nous vous invitons à consulter votre vétérinaire dans les semaines qui suivent son arrivée. Le professionnel réalisera un bilan de santé complet, et proposera un calendrier vaccinal.

Bien que de nombreux félins de refuge ne soient pas concernés par des soucis de santé, d’autres ont cependant besoin de soins particuliers. Par exemple, des matous sauvés de l’errance ou de la maltraitance peuvent avoir souffert de malnutrition et d’un manque d’hygiène.

Pour les aider à retrouver un poids de forme, il convient de leur fournir une alimentation équilibrée et adaptée à leurs besoins nutritionnels uniques (âge, taille, stérilisé, d’intérieur, état de santé…). De plus, une bonne activité physique s’avère nécessaire pour les remettre sur « patte ».

Par ailleurs, un traitement contre les parasites internes et externes peut être recommandé en cas d’infestation de vers et de puces. Certains moustachus réclament également une séance de toilettage (bain, coupe des poils et des griffes…), car ils n’ont jamais été entretenus correctement.

Enfin, il est possible d’adopter des chats atteints d’une maladie imposant un suivi et des soins vétérinaires spécifiques (problème bucco-dentaire, otite, cancer, infection de la peau, FeLV, FIV…).

D’autres ont des traumatismes à gérer

L’abandon, l’isolement, l’errance et la violence peuvent laisser des séquelles. Certains chats souffrent notamment d’anxiété ou manquent de sociabilisation. Pour les aider, il faut les habituer doucement à la présence des humains et des autres animaux. Un travail de confiance et de désensibilisation est alors requis.

Le stress ou l’instinct de survie dans la rue peuvent aussi entraîner des comportements gênants, tels que de l’agressivité, de la malpropreté ou encore des griffades. Stimulations, aménagements particuliers, patience et éducation positive seront nécessaires.

Le saviez-vous ? Vous avez la possibilité de vous faire accompagner par un comportementaliste félin, pour comprendre et gérer les traumatismes de votre boule de poils adorée. L’expert vous aidera à traiter ses troubles comportementaux, et à construire une relation harmonieuse.